Jour 9

"Tierra, tortilla y libertad"

Partis de Nebaj, nous sommes en route pour la ville de Flores, sur le lac Petén. Sachant qu’une grande mobilisation indigène se déroule dans tous le pays, le trajet nous inquiète d’autant plus.


 Après  3 heures de route éprouvante sur des pistes, nous tombons sur un barrage de militants indiens qui empêchent tout passage. Nous allons à leur rencontre pour essayer de négocier un éventuel passage car nous défendons leur cause. La décision est sans appel : personne ne passe.

 Le chef de l’organisation UVOC nous explique la cause de leur mobilisation. En effet, cela fait 32 ans que les indigènes attendent une résolution de leurs problèmes, le plus important étant la spoliation des terres .Effectivement, les plus riches (les ladinos) s’enrichissent au dépend des plus pauvres (les indigènes) et cela avec la complicité du gouvernement. Les multinationales profitent de la naïveté des indigènes en promettant un développement durable de leur société qui reste lettre morte.
La deuxième revendication est une demande d’amélioration de l’état de ce tronçon de route, un des plus dangereux du pays, non asphalté et difficilement praticable par temps de pluie.















En plus de cela, ils se plaignent de la montée des prix des denrées de première nécessité, ce qui rend leur vie quotidienne encore plus difficile.

 












Au bout de 3 heures d’attente sous une chaleur écrasante et la mort de 5 dindons dans un camion garé devant notre bus, les militants reçoivent l’ordre de lever le barrage.   



Article écrit par Sarra, Lamine, Housmane et Alexandrine.
Photos : Sarra.

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