Jour 4

Une traversée volcanique

L’arrivée  à Panajachel se fait  malgré une forte pluie tropicale. Dès l’aube, nous prenons le bateau pour nous rendre au village de Santiago de Atitlán en traversant le lac où nous apercevons les 3 volcans qui l’entourent.


Destination la rencontre avec les communautés indiennes locales et  Maximón.


Une fois à terre le marché est en effervescence.

 

 






 Tout à coup une procession débouche sur la rue et contrairement à Antigua , ce sont des enfants et particulièrement des enfants indiens qui portent les « pasos ». En ce « sábado de gloria » ils portent Jésus mort dans son cercueil.


Nous sommes frappés par le fait que la population soit presque exclusivement indienne et porte les tenues traditionnelles notamment les femmes avec leur « huipil » multicolore. Nous interrogeons trois jeunes filles ; l’une d’elles, María, affirme que : « Chaque village possède son habit traditionnel  qui est obligatoire seulement pour les femmes ».
En suivant la procession, nous rencontrons Miguel Ángel qui tient un petit magasin où des femmes  fabriquent des « huipils ». Nous  apprenons qu’il fait partie d’une association non gouvernementale qui essaye de résoudre le problème  du travail des enfants : « Certains enfants sont obligés de travailler… » nous dit-il « … car la famille ne touche pas assez d’argent et d’autres y sont obligés pour survivre ».


Nous  quittons Miguel pour nous rendre à l’église du village  dans laquelle nous retrouvons le cercueil où se trouve le Christ. Beaucoup de personnes prient dans un décor étrange avec de nombreuses marionnettes grandeurs natures et habillées en guise de statues.

Nous  nous lançons ensuite à la recherche de Maximón  que nous  trouvons dans une pièce d’une maison humble située au fond d’une petite ruelle  jonchée d’ordures. Il est debout  au centre de la pièce fumant une cigarette et avec une expression figé, enveloppé de multiples foulards. Maximón  est sollicité par la population indienne pour accomplir des miracles. Cette croyance autochtone existe depuis plus de deux siècles en marge du catholicisme.
Cette statue est identifiée à plusieurs personnages (dieux mayas, Judas, un conquistador…) par la population et change de maison tous les 8 Mai  pour résoudre toutes sortes de  problèmes. La  simple visite à Maximón est largement monnayée par ses hôtes, chaque question et photos s’accompagnent d’un paiement, ce qui rend difficile notre tâche d’obtenir d’autres informations.


D’ailleurs, dans toute la ville, nous avons été confrontés à cette difficulté, ce qui nous laisse penser que ces communautés sont légèrement méfiantes envers les « blancs », ce qui peut peut-être se comprendre après des siècles de domination. 































Articles écrits par Amel, Mahamadou, Souhaila, Louis et Nawel.
Photos : Amel

2 commentaires:

tierno a dit…

conditions difficiles avec la pluie sinn supers fotos

Shézou a dit…

Enfin Un Petit Com's Pour Vous Belle Photos Amel <3! Y Fait Pas Si Beau Que Sa Mais Bon Après la pluie vient le beau temps.