Jour 5

Eclats de couleurs à Chichicastenango

Nous arrivons sur le marché de Chichicastenango, en plein jour de Pâques. Une explosion de couleurs nous éblouit, les pétards nous assourdissent, nous sentons cette ambiance festive, ce climat joyeux …

 C’est le plus grand marché indien d’Amérique centrale qui se déroule le jeudi et le dimanche et qui se  trouve en pleine région « Quiché ».

En traversant le marché, nous sommes surpris car beaucoup de personnes parlent une autre langue que l’espagnol, entre autre le Quiché.

Juana, 15 ans, nous apprend quelques mots dans cette langue : bonjour = « squerek », merci = « matiox ». Elle tient un stand de masques et nous dit qu’ils sont portés uniquement par des hommes  lors des fêtes traditionnelles.

Puis, nous rencontrons Lita, qui tient un stand de huipil (tenues traditionnelles que portent les femmes).  Elle est souriante et joyeuse et malgré la différence de langue, elle nous donne la signification de sa tenue : « Elle représente le soleil ».

Au cœur du marché, Rosa, cuisinière dans un comedor (cantine populaire) prépare des repas à base de bœuf pour les marchands et les clients.

 

Soudain, sur le parvis de l’église, une procession débute par des pasos où se mêlent des divinités  mayas et la vierge Marie.

Leurs parures sont sublimes ; on remarque le coté indien grâce entre autre aux plumes qui encadrent les statues. Ce spectacle insolite et captivant est la manifestation du syncrétisme religieux.

Nous interpelons Césilia, 29 ans, policière en plein service durant la procession. Elle nous explique que les pétards sont une coutume en vigueur lors de la résurrection de « los Santos ».

Sur les marches de l’église, les fleurs des marchands et les parures des saints sont à l’image des tissus flamboyants du marché.

Articles écrits par Rida, Nour, Zohra et Oweis
Photos : Rida