Du génocide à la résistance pacifique



Afin de reconnaître les corps et de les rendre à leurs familles, ils ont fait appel à des anthropologues qui procèdent à une reconnaissance des corps par les vêtements ou en dernier recours par test ADN. Cette exhumation n’est que très récente pour cause de lourdes démarches administratives. Il a fallu trente ans aux familles des victimes pour pouvoir avoir l’autorisation d’exhumer les corps.Tous les 1er novembre, lors de la Fête des Morts, des familles viennent se recueillir auprès de la fosse commune accompagnées de prêtres Mayas et chrétiens à différentes heures de la journée.
Elle nous montre également que ce campement militaire a été construit sur un ancien site sacré Maya.
Dans l’après-midi, pour nous rendre à la cascade de Chichel, nous sommes soudainement arrêtés par un barrage tenu par des hommes de la commune. L'un d'eux monte dans le bus. Il se présente ; il s’appelle Baltazar et est le leader d’un mouvement communautaire qui se bat contre une entreprise multinationale italienne appelée ENEL. En effet, ce village est riche en ressources d’eau, et de ce fait, sa population profite gratuitement de celle-ci, si indispensable.

Il termine en disant qu’à travers nous, ce message pourrait être transmis.
Après avoir pris connaissance des divers problèmes rencontrés par cette communauté, nous allons à la rencontre d'un des "maires indigènes" de ce village : Concepcion Santai Gomez.
En effet, dans certaines villes à forte majorité indienne du pays, il existe, en plus de la mairie étatique, une "alcadia indigena" (mairie indigène) constituée par 4 titulaires qui se relaient suivant le calendrier maya, quatre suppléants ainsi que douze conseillers.
Il nous éclaire sur son rôle : « Notre politique existe depuis l’ère précolombienne, notre rôle est de faire régner la justice et de maintenir le bon équilibre de la nature. »
Leurs procédés sont simples : ils essaient de résoudre les divers problèmes au sein de la communauté de manière graduelle selon la gravité. Ils essaient tout d'abord de trouver un arrangement à l'amiable qui peut s'accompagner de travaux d'intérêts généraux . Si le cas est plus grave, la personne incriminée est humiliée sur la place publique, le châtiment pouvant aller jusqu'à une peine de flagellation au fouet.
Ainsi, le regard plein d’émotion, ces militants espèrent que notre travail permettent de transmettre leur message.
Articles écrits par Raphaël, Tamara, Cathy et Tarik.
Photos : Tamara.
3 commentaires:
BRAVO aux élèves pour le blog, pour vos interventions sur le mouv'. Tout ceci est très très enrichissant!
Un grand BRAVO également à toutes les personnes qui se sont impliquées dans ce projet humaniste et en particulier aux professeurs qui en ont eu l'initiative.
Au plaisir de continuer à suivre vos aventures au pays des Mayas!
Bravo pour vos articles souvent touchants, vos photos si colorées....Nous avions un peu l'impression de vous suivre pas à pas!
Merci pour ce voyage à la fois magnifique pour les yeux (sites grandioses, couleurs solaires, traditions ancestrales, regard souriants et profonds des mayas)
un voyage semble t-il riche d'enseignements, et pas seulement culturels !
plus qu'un échange, une aventure humaine pour ces élèves du 93 qui auront toujours en mémoire ces gens du monde, anonyme mais si marquants.
Ces lycéens nous ont fait découvrir une communauté, un peuple, épris de tradition, digne dans la façon où il surmonte leur quotidien et courageux dans leur combat contre l'oubli.
Soucieux de leur descendance, de leur environnement vitale, un peuple digne, plein d'espoir, en atteste leur démarche d'appel à l'aide !
c'est émouvant et plein d'espérance !
merci pour eux ! et merci à ces "apprentis reporters" qui ont rempli pleinement leur mission.
Jean-Pierre B.
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