Jour 10

 Les vestiges d’une civilisation perdue 

 

Il est 6 heures du matin, le jour se lève sur Tikal, ancienne capitale d’un empire perdu « les Mayas ». Ces derniers bâtirent cette ville vers 600 avant J-C sur une colline entourée de marécages. Elle connut son apogée au 7^ème siècle.

Dès l’entrée dans cette « ville », un arbre d’une cinquantaine de mètre de haut se dresse devant nous, c’est le Ceïba considéré comme l’axe du monde par les Mayas. En effet ses racines s’enfoncent dans les profondeurs de la terre et les branches quant à elles touchent le ciel.

Je pénètre dans cette ville oubliée pendant des siècles et « mangée » par la végétation tropicale. Tout à coup surgit devant moi une immense pyramide entourée d’un écosystème riche en couleurs. C’est le temple du jaguar. L’envie de monter à son sommet m’est insupportable. Je cours, monte au sommet et découvre une vue magnifique au dessus de la canopée.

En marchant dans la jungle vers les autres temples de cette cité, je me rends compte qu’elle regorge de vie. Celle-ci abrite une diversité de singes, notamment des singes hurleurs, bien bruyants pour leurs petites tailles. Soudain, un drôle d’animal m’observe. C’est un coati qui cherche de quoi se nourrir.

Après une journée riche en émotions, je repars vers Antigua, laissant derrière moi une faune sauvage diversifiée et colorée ainsi que l’architecture splendide d’un peuple oublié…..

Article écrit par Tariq.
Photos : Tamara.

« Semons des graines de mémoire pour récolter la paix »

Fabiola Garcia et Alejandra Castillo travaillent pour le CALDH (Centro para la accion en derechos humanos). C’est une association qui s’occupe de la justice pour les victimes du génocide durant la guerre qui a duré 36 ans. Cette association est présente dans 5 régions du pays dont 23 communautés indigènes. Cette association travaille à faire reconnaître les massacres de la guerre civile comme un génocide et à faire en sorte que les responsables de l’époque soient jugés.

 Pour elles, les massacres perpétrés au Guatemala à l’encontre des Indiens sont un génocide, car les militaires ont choisi d’exterminer en particulier un groupe particulier d’Indiens : les Ixils, accusés d’être des collaborateurs de la guerrilla. Le rapport a établi qu’il y a eu plus de 200 000 victimes, 45000 disparus et 1 million de déplacés. De nombreuses femmes furent violées, des enfants ont été enlevés et adoptés par des militaires pour en faire des « ladinos ». Ces crimes ont contribué à déstructurer la société indienne. D’après elles, tout ceci était planifié par le gouvernement et par les militaires.

Les généraux n’ont pas été inquiétés, notamment le chef de l’état de l’époque le général Rios Montt et l’armée n’a jamais reconnu le génocide.

Une autre question porte sur la coexistence dans les communautés indigènes de 2 systèmes administratifs : le système étatique et le système traditionnel.

Fabiola pense que cela ne fonctionne pas de manière satisfaisante, bien qu’il y ait une collaboration entre eux. Le système traditionnel indien a été mis en place car les communautés ne font pas confiance en l’Etat pour améliorer leur situation.

En effet bien que les indiens représentent 65% de la population, ils sont écartés de la vie politique : oubli d’inscription sur les listes électorales, analphabétisme, sous développement économique chronique, pas de bureaux de votes dans les communautés rurales…

En conclusion de cet échange enrichissant elles ont évoqué la figure de Rigoberta Menchu qui, certes reste le symbole du combat pour la dignité des Indiens mais dont l’influence politique reste négligeable.

Tout d’abord c’est une femme et la société guatémaltèque est très machiste et c’est une Indienne et une partie des ladinos est très raciste envers les Indiens.

Toutefois les choses changent peu à peu, les communautés indiennes s’organisent au niveu local et semblent prendre leur destin en main en dehrs des structures étatiques officielles.

Visite au Lycée Chapero de la capitale