Jour 8

Ce matin dès l’aube… Folklore ou mysticisme ?

Ce matin dès l’aube, nous nous levons pour assister à une cérémonie religieuse Maya  qui se déroule dans un lieu sacré appelé : « Centro Ceremonial Xevac » .

La présence de trois guides spirituels Mayas pour diriger la cérémonie, nous permet de découvrir l’histoire de ce lieu. Ils nous expliquent que ce site fait partie d’un des 17 lieux sacrés pour les Mayas, et qu’il est l’un des premiers endroits où le peuple Ixil s’est installé.
Pour préparer la cérémonie, ils allument un feu au centre de l’autel avec du copal (bois sacré et odorant) et de l’encens puis ils placent des bougies  de 4 couleurs au niveau des points cardinaux :
-          A l’Est, le rouge représente le lever du soleil
-          A l’Ouest, le noir est le coucher du soleil
-          Au nord, le blanc représente l’entré du vent
-          Au sud, le jaune représente la sortie du vent


 











Pour commencer la cérémonie, les prêtres tournent autour du feu  de l’Est au Sud en s’agenouillant à chaque fin de prière et en embrassant un ensemble de 20 bougies que les prêtres tiennent dans leurs mains pour ensuite les jeter une par une dans le feu .  Les prières se font en Ixil.
 

 














 A la fin, les prêtres refond des tours autour du feu  chacun leur tour, afin d’en aspirer l’énergie, ce qui leur permet de résoudre les problèmes des personnes à qui est destinée la cérémonie. Ils nous proposent alors de les imiter dans ce rituel en accomplissant ce tour 3 fois tout en ramenant la fumée vers nous par des mouvements de bras.

Une fois la cérémonie terminée, le plus ancien nous explique  que malheureusement, très peu de personnes pratiquent ce genre de cérémonie car la colonisation que ce peuple a connue  a fait perdre avec le temps ces traditions. De plus, l’arrivée récente des églises évangéliques a amplifié ce phénomène puisque ces églises attirent les couches les plus populaires, donc les Indiens.


La cérémonie ayant été organisée spécialement pour nous afin de bénir notre voyage, nous nous posons la question sur l’authenticité de ce rituel. En revanche, sur le chemin du retour, nous tombons sur une scène de spiritualité maya authentique. En effet, au sommet d’une colline, au pied d’un arbre, une femme et un homme d’un certain âge accompagnés d’un prêtre guérisseur font des offrandes afin d’obtenir une aide divine. Nous apprenons par la suite que ce lieu est utilisé à des fins de guérison.


 










 

Article écrit par Souhaila, Amel, Nawel, Mahamadou et Louis.
Photos : Amel.





Un collège pas comme les autres. . .


Nous arrivons dans un collège de Nebaj appelé « Instituto Mixto Diversificado Ixil » où les élèves et leurs professeurs nous accueillent chaleureusement. Nous nous présentons et expliquons les raisons de notre venue.





Diego (membre de Fundamaya) nous raconte l’histoire du collège. Le collège porte  le nom d’un lieu sacré : « Paxil », une exception au Guatemala où les collèges  portent des noms de généraux ou de grands hommes politiques. Le logo de cet établissement est constitué de 4 couleurs ayant des significations particulières et rappelant les 4 points cardinaux des cérémonies mayas : le rouge (le savoir), le blanc (la parole), le jaune (le travail) et le noir (l’être). Ces dernières représentent la cosmovision Maya. Ce collège tient énormément à ses traditions. De ce fait, à chaque fin de semestre ils se réunissent sur leurs sites sacrés, notamment dans une grotte. 

La matière principale enseignée est la langue « ixil » (la langue de la communauté), l’espagnol étant la deuxième langue. En plus des matières classiques, ils leur apprennent à dessiner des glyphes Mayas, à danser et à tisser (pour les jeunes filles). Le ministère ne reconnait pas ces matières « indiennes », ce sont donc les anciens qui sont chargés de les leur transmettre.











Après cela, les élèves nous offrent un spectacle de danse. Embarrasés, nous faisons de même en improvisant une danse et une démonstration de football.
 

 










Article écrit par Nour, Zohra, Rida et Oweis.
Photos : Rida.





Des battantes


Rencontre avec deux organisations de femmes indiennes ixiles :

 « Kimbal » est une association de femmes tisseuses. Elle est composée de 510 femmes en 29 groupes organisés dans 3 communautés : « Chajul », »Nebaj » et « Cotzal ». Chaque groupe a différentes tâches : couture, tissages, commercialisation. . . Cette association a été créée  afin de faire travailler les femmes veuves et  de transmettre leur valeur  et leur savoir-faire aux nouvelles générations. L’objectif est d’élargir leur association dans d’autres communautés et de diminuer la discrimination à l’embauche entre autres choses . . .



Juana est la responsable d’une « red de mujeres Ixiles », un réseau de femmes Ixiles qui œuvrent pour la "Promocion y proteccion de los derechos de las mujeres en el municipio de Nebaj, Quiché "  (promotion et protection des droits des femmes dans la municipalité de Nabaj, Quiché). Elle est en collaboration avec une ONG  italienne (CISV)  ayant des objectifs communs. Cette association reçoit des financements venant des fonds européens et italien .





 5 autres femmes dont la vice maire de la mairie d’indigène, la représentante légale du réseau, une bénévole italienne se présentent et décrivent leurs rôles dans le réseau.



Les femmes victimes de violence conjugale  font appel à elles afin d’obtenir une aide psychologique et un accompagnement juridique.  Elles leurs apprennent également à se défendre contre leur conjoint et à entreprendre des démarches contre eux.
Un gros travail de prévention cible plus particulièrement les jeunes filles « afin de les renseigner sur leurs droits en tant que femmes dans une société machiste ». Cette prévention se fait par exemple à travers une radio locale très écoutée dans les zones rurales isolées.


Elles agissent aussi auprès des centres de santés, des commissariats et des juges. En effet, une femme nous explique que : « si elles sont mal reçues auprès de ces institutions et si on les culpabilise au lieu de les aider, elles ne voudront plus porter plainte».


Article écrit par Nour, Zohra, Rida et Oweis.
Photos : Rida.


1 commentaire:

Unknown a dit…

Me alegra mucho que hayan podido conocer diferentes lugares de Guatemala
Espero verles pronto en Saint Denis

Miguel CETO